OSHUKAI MONACO
Karaté Shorin-ryu et Kobudo d'Okinawa
Kobudo d'Okinawa

  Le Kobudo, est né sur l'île d'Okinawa, au sud du Japon, au XVIIe siècle, d'une interdiction faite au peuple de posséder des armes. Les habitants détournèrent alors des objets de la vie quotidienne, des outils (bâton, rame, faucilles, nunchaku …) et les transformèrent en armes défensives redoutables.

Le Kobudo d'Okinawa est un ensemble de technique martiale avec arme pratiqué par différentes familles ou clans d'Okinawa, certaines technique venant de Chine d'autres venant des diverses îles de l'archipel des Ryukyu (dont Okinawa est l'ile centrale)

Au Ryukyu les villages ou certaines familles possédaient ou possèdent encore ses propres techniques de combats (ce qui était le cas aussi du Karaté). La plupart furent assemblées dans un corpus d'enseignement mis au point par Shinkô Matayoshi (1888-1947).

Shinkô fût initié et entraîné dès son plus jeune âge par son grand-père Shintoku et son père Shinchin aux arts martiaux familiaux, qui comprenaient principalement le maniement des saï, des faucilles kama et du bâton long (bô). D'autres experts amis de la famille Matayoshi lui enseignèrent la rame et d'autres forme de kata de bô, les nunchaku ou les matraques avec poignée (tunkwaa aussi appelé tonfa) par exemple. Pour parfaire son savoir il voyagea plusieurs fois comme d'autres experts au Fujian, mais aussi en Mandchourie ou dans les steppes orientales. Il y appris entre autre le lancer de corde, le maniement d'une lance appelée nunti-bô, le bouclier, la corde ou chaîne lestée (suruchin). Il donna la première démonstration de Kobudo à Kyoto en mars 1916 avec Gichin Funakoshi pour le Karaté, au palais de l'association pour la vertu des arts martiaux du grand Japon. Leur démonstration ne fut pas couronnée de succès, car ils furent vu comme démontrant plutôt un savoir faire Chinois, qui n'était pas de bon aloi dans ce Japon nationaliste, le karaté s'appelant encore : main de chine.


Shinpô son fils fut le légataire de toutes les techniques de la famille. Il passa sa vie à former nombre de grand expert d'aujourd'hui.



 Le Kobudo (l'Art des Armes Anciennes) est un art martial à part entière : on y travaille le mental (shin), les techniques propres aux 12 armes différentes (gi) et le physique (taï).

 Grâce aux armes, le corps est épargné : les coups sont portés sur les armes qui servent autant à la défense qu'à la riposte ou à l'attaque. Il n'y a pas de chutes, étranglements, torsions de membres, hématomes et oedèmes comme dans les autres arts martiaux ; on y pratique en toute sécurité, ce qui rassure ceux qui ne peuvent se permettre d'être blessés.

 D'autre part, en exécutant les techniques aussi bien à droite qu'à gauche, on développe les aptitudes du côté (gauche ou droit) négligé dans la vie quotidienne ; on devient plus habile. La diversité des armes, les différences de taille entre armes, les déplacements, postures, esquives, mémorisation du maniement (attaques, blocages, enchaînements …) sollicitent autant l'activité cérébrale que le physique.

 Grâce au travail avec un ou plusieurs partenaires à la fois, les échanges sont favorisés. C'est donc une activité adaptée à la vie moderne qui offre un dérivatif autant intellectuel que physique.